dimanche 14 février 2010

Se pourrait-il que le tango se danse à trois ou plus, monsieur Doré (CSQ) ?

À tous les députés de l'Assemblée nationale du Québec
Madame, monsieur,

Pour donner suite à la commission des finances publiques sur l’indexation des régimes de retraite des secteurs public et parapublic vous trouverez ci-dessous un élément qui mérite d'être porté à votre attention.

M. Denis Doré le porte-parole du « Front commun » intersyndical a opposé un fin de non recevoir
à toute présence des retraités dans la présente négociation des employés de l’état avec le gouvernement. Lors de la commission parlementaire des 2 et 3 février dernier, il a déclaré qu’une négociation était comme un tango et une danse ça se fait à deux.

Cette commission parlementaire portait sur l’indexation des régimes de retraite des secteurs public et parapublic.

Il est vrai qu’une danse ça se danse à deux. Je n’ai aucun problème, comme retraité, à ce que les syndicats négocient les conditions de travail de leurs membres en tango avec le gouvernement. Il ne m’appartient pas comme retraité de m’immiscer dans cette danse.
Je n’ai aucun problème à ce que les centrales syndicales négocient: la tâche des enseignants, la charge de travail des infirmières, les congés parentaux, l’ancienneté, etc. Ces objets de négociations les regardent.

Là ou j’ai un problème, c’est lorsque l’on aborde les fonds de retraite. Dans cet objet de négociations, il y a un OS. Cet OS est qu’une partie des fonds de retraite appartient à un tiers c-à-d. les retraités. Cet os est incontournable, les fonds de retraite ne leur appartiennent pas en entier.

Cet élément de négociation appartient aux participants aux régimes, à savoir:
1- d’une part les employés actifs c-à-d. leurs membres et
2- d’autre part les retraités.

Comme retraités nous avons cotisé toute notre vie active à notre fonds de retraite, et l’attitude méprisante de ce porte-parole syndical, affichée à la commission parlementaire envers les retraités, associée à son arrogance envers une certaine partie de ses membres actuels (qui seront demain des retraités) ne lui permet pas de prétendre être le propriétaire exclusif des fonds de retraite. Les retraités sont là, que cela fasse son affaire ou non.
Ajoutons, à titre d’exemple: Un député qui y aurait cotisé à son REER durant toute sa vie active. Les intérêts sur son investissement cesseraient-ils de fructifier au moment de sa retraite? La banque cesserait-elle de capitaliser et de déposer les intérêts dans son fonds? Cette même banque lui dirait-elle, maintenant que vous êtes retraité vous n'avez plus aucun droit de regard sur votre fonds?
Tout comme ce député, je n’ai pas signé de mandat d’inaptitude en prenant ma retraite. Dans cette même logique ce député continuera à administrer son fonds de retraite. Pourquoi en serait-il autrement pour nous?
Il va falloir que ce porte-parole syndical, sache que dorénavant le tango devra se danser différemment lorsque le front commun discutera des fonds de retraite avec le gouvernement.
En conclusion on peut affirmer que les fonds de retraite ne peuvent être considérés comme un élément de négociation au même titre que les autres objets de négociations, en raison de se qui énoncé plus haut.
Le dictionnaire définit ainsi le VOL:
« Action de soustraire frauduleusement ce qui appartient à autrui ».
Espérant que ces précisions sur les fonds de retraite contribueront à faire avancer le débat.
Veuillez agréer, madame, monsieur, le député, l’expression de mes salutations distingués.

Expédié par courriel le 7 février 2010

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