mardi 9 mars 2010

La représentante de la CSN méprise les retraité-e-s du secteur public


Un refus catégorique de la part de la CSN

Madame Lise Pomerleau, porte-parole du « Front commun » intersyndical, a opposé un fin de non recevoir à toute présence des retraités dans la présente négociation des employés de l'état avec le gouvernement.

Cette commission parlementaire des 2 et 3 février dernier, portait sur l'indexation des régimes de retraite des secteurs public et parapublic.

Pour madame Pomerleau cette négociation se déroule entre deux parties :
  • le gouvernement et
  • les employés des secteurs public et parapublic.
Il est vrai que généralement une négociation se déroule à deux. Je n'ai aucun problème, comme retraité, à ce que le front commun négocie les conditions de travail de leurs membres en duo avec le gouvernement. Il ne m'appartient pas de m'immiscer dans cette négociation à deux.

Je n'ai aucun problème à ce que cette représentante syndicale négocie : la tâche des enseignants, la charge de travail des infirmières, les congés parentaux, l'ancienneté, bref les conditions générales de travail. Ces objets de négociations la regardent.

Je suis toutefois en réel désaccord avec la représentante de la CSN, lorsqu'elle affirme que le fonds de retraite est un objet de négociations au même titre que ceux énumérés ci-dessus.

Il y a un OS.

Là ou j'ai un réel problème, c'est lorsque l'on aborde les fonds de retraite. Dans cet objet de négociation, il y a un OS. Cet os est qu'une partie des fonds de retraite appartient à un tiers c-à-d. les retraités.

Cet élément de la négociation est incontournable, le fonds de retraite ne vous appartient pas.

Cet élément de négociation appartient aux participants aux régimes, à savoir :
  1. d'une part les retraités et,
  2. d'autre part les employés actifs c.-à-d. ses membres.
Hypothétiquement reportons-nous dans le temps. Madame Pomerleau prend retraite après avoir cotisé à un REER durant toute sa vie active.
  • Les intérêts sur son investissement cessent-ils de fructifier au moment de sa retraite ?
  • La banque cesse-t-elle de capitaliser et de déposer les intérêts dans son fonds ? 
  • Cette même  banque lui dit-elle, maintenant vous êtes retraitée, madame Pomerleau vous n'avez  plus droit de regard sur votre fonds ?
  • Lui dit-elle : «  À compter d'aujourd'hui votre REER ne vous appartient plus et j'en ferai dorénavant la gestion » ?
  • En d'autres mots en prenant sa retraite madame Pomerleau est-elle devenue, tout d'un coup, incapable de gérer son fonds ?
  • Madame Pomerleau, a-t-elle signée un mandat d'inaptitude, en prenant sa retraite ?
La seule réponse évidente à toutes ses questions est NON. Pourquoi en serait-il autrement pour nous?

Ces interventions et celles de ses collègues, en commission parlementaire m'ont étonné et surpris, notamment celles exprimées envers une certaine partie de leurs membres actuels (qui seront demain des retraités). Ils travaillent, disaient-ils, pour les jeunes c.-à-d. les employés actifs embauchés depuis l'an 2000, laissant à leur triste sort une grande partie de leurs membres, futurs retraités.

Ces représentants syndicaux n'ont même pas le courage de dire à leurs membres qu'ils seront dans une situation plus précaire à la retraite que les retraités actuels. Ils se gardent bien de les en informer. Quel courage ils font preuve, ces représentants syndicaux ? 

Il va falloir que, madame Pomerleau, et ses collègues sachent que dorénavant le tango devra se danser différemment lorsque le front commun discutera des fonds de retraite avec le gouvernement.

En conclusion on peut affirmer que les fonds de retraite ne peuvent être considérés comme un élément de négociation au même titre que les autres objets de négociations, en raison de ce qui énoncé plus haut.

Le dictionnaire définit ainsi le VOL :

« Action de soustraire frauduleusement ce qui appartient à autrui ».

En espérant que ces précisions sur les fonds de retraite contribueront à faire avancer le débat.

Gaétan Morneau - 8 février 2010

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