samedi 18 avril 2015

ERREURS MÉDICALES INQUIÉTANTES

 
Jean-Serge Baribeau
 1) Il y a à peu près trois ans, je déambulais allègrement, Chemin de la Côte-Ste-Catherine, près de l’édifice des HEC. Tout allait bien jusqu’au moment où, de manière imprévue, je suis tombé par en avant.
2) J’ai consulté mon médecin-rhumatologue. Il s’occupait très bien de mes problèmes d’arthrite, d’arthrose, et de tout le reste.
3) Après deux minutes, mon brave médecin a décrété que je souffrais de fibromyalgie.

4) Pendant quelques mois, j’ai été traité pour cette détestable «fibromyalgie». Je vivais, en permanence, avec une douleur, souvent extrême et je m’efforçais de ne plus tomber.
5) Pendant une réception chez un ami, j’ai rencontré un médecin-urgentiste que je connais très bien. Il s’est enquis de ma santé. Nous avons donc causé en buvant un verre de rouge. Tout à coup, il m’a dit que le diagnostic de fibromyalgie était stupide et injustifiable. Il m’a suggéré de consulter un autre médecin, ce qui m’a amené à rencontrer deux autres «docteurs» qui m’ont dit, eux aussi, qu’un diagnostic de fibromyalgie était impossible et irresponsable.
6) Un autre médecin, un bon ami (dont la réputation est internationale), m’a convaincu de consulter un médecin de très grande compétence, un neurologue travaillant à l’Hôpital du Sacré-Cœur. Une radiographie du bas de ma colonne vertébrale a été demandée et a révélé que j’avais un sérieux problème «vertébral», ce qui expliquait mes douleurs extrêmes et ma propension à tomber.
7) Plus tard, un test de résonance magnétique a confirmé le diagnostic. On a alors parlé de sténose pinale.
8) J’ai reçu, à quelques reprises, dans le coûteux secteur privé, des «blocs facettaires», ce qui m’a soulagé.
9) Comme mes douleurs, souvent extrêmes, pour ne pas dire extrémistes, finissaient toujours par faire un retour triomphal, ma compagne (Madeleine) a contacté l’Institut universitaire gériatrique. On lui avait dit qu’il y avait là une CLINIQUE DE LA DOULEUR. Ils ont répondu qu’ils seraient ravis de m’aider.
10) Une infirmière, Mme D’Auteuil, m’a contacté pour me dire, de manière sévère et austère qu’elle était celle qui allait «diriger» mon dossier.
11) Au début du mois de novembre 2014, mon épouse et moi, nous avons rencontré le docteur Andréa, en compagnie, bien sûr, de la brave, vigilante et contrôlante infirmière. Le médecin n’a pas voulu parler de mes douleurs et de la Clinique de la douleur. Il m’a demandé de dessiner une maison (et autres machins-trucs). J’ai refusé en disant qu’à 71 ans, je n’acceptais pas ce jeu infantilisant. Il voulait aussi que je fasse, avec lui, des exercices de calcul mental, ce que j’ai refusé, ce qui l’a irrité, tout comme la charmante infirmière.
12) Pendant la première rencontre, on a détourné ou ignoré mon propos, dès que je mettais l’accent sur les douleurs extrêmes, ces douleurs que je ne peux plus tolérer, ces douleurs qui me minent et désenchantent mon existence. Je suis partiellement invalide et je ne peux pas aller très loin. Je ne peux pas me passer de ma canne.
13) J’ai dû, ensuite, en ergonomie, faire cuire un œuf, préparer du café, faille griller des «toats», lire (et comprendre) une facture d’Hydro-Québec.
14) Une neuro-pychologue (ou psychoneurologue) m’a fait faire une dictée. Mon zéro faute l’a ravie. Cela arrivait, semble-t-il, pour la première fois. Mais pourquoi une dictée ?
15) Au fil du temps j’ai fini par comprendre que ma sténose avait peu d’importance aux yeux de ces ignares incompétents. On s’est donc attaqué à mes médicaments, en suggérant que mes chutes s’expliquaient peut-être par certaines pilules néfastes
16) Un jour, j’ai reparlé de mes douleurs, lors d’une discussion avec la bravissime infirmière. Alors, elle mise à crier que je devrais APPRENDRE À OBÉIR. Je l’ai envoyé balader. Elle m’a dit qu’elle allait annuler mon dossier. Je lui ai dit de se le mettre là où il faut.
17) Elle a téléphoné et parlé à Madeleine, lui disant qu’on m’avait organisé un rendez-vous avec un psychiatre, ce qui n’avait jamais été proposé.
18) La psychiatre était hargneuse, méprisante et intolérable. Elle a recentré le débat sur mes médicaments et elle a prétendu que plusieurs des médecins que j’avais déjà rencontrés, au fil du temps, ne valaient pas grand-chose.
19) La psychiatre a suggéré que je songeais peut-être au suicide et qu’il faudrait éventuellement me protéger contre moi-même. J’ai craint un internement psychiatrique forcé.
20) Chaque fois que je pense, ou repense, à tout cela, j’ai l’impression que je risquais de jouer un rôle bizarroïde dans un remake abracadabrant
de VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU.
Mes mains ont sauvé ma tête et mon visage.
Mais ce qui me heurte profondément, c’est que j’ai découvert, chez ces soi-disant professionnels de la santé (de la santé des personnes âgées), une insensibilité déroutante face à la douleur ou aux douleurs. Cela me heurte beaucoup et me donne l’envie de hurler.
J’ai aussi remarqué un mépris sournois, mais féroce, des personnes âgées. CES VIEUX, IL FAUT LEUR APPRENDRE À OBÉIR. Pendant les années 60, j’ai travaillé, à Ottawa, à la Direction des Affaires indiennes (Indian Affairs Branch). Le salaire était élevé, mais j’ai dû démissionner. Pourquoi ? Toute la politique de ce Département était basée sur un mépris sournois des Autochtones, considérés comme de grands enfants, ayant besoin d’une tutelle. À l’Institut de gériatrie, j’ai découvert le même maudit mépris vis-à-vis des personnes âgées.
QUAND J’AI ÉTÉ «INSÉRÉ», plus ou moins, DANS CE MILIEU MORBIDE, J’AI EU L’IMPRESSION d’être embrigadé dans une secte. J’ai donné de nombreux cours de sociologie sur le phénomène sectaire, au cours de ma vie.
MAIS LE PIRE, EN CE QUI ME CONCERNE, C’EST QUE MA SANTÉ S’EST DÉTÉRIORIÉE DEPUIS MON PASSAGE DANS CET INSTITUT, DIT UNIVERSITAIRE.
Je suis un peu plus invalide, ce qui est décourageant. Je vais devoir aller me faire soigner dans le secteur privé.
J’ai porté plainte auprès de la Commissaire aux plaintes, auprès du Portail Santé. Si j’échoue, je porterai plainte auprès du Protecteur du citoyen. Belle façon de finir ma vie.
ET VOILÀ !
Jean-Serge Baribeau

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