Pour avoir été très impliqué dans la lutte contre le tabagisme, je
nous vois nous engager une deuxième fois dans un scénario où nous avons été
longtemps le dindon de la farce. Il a fallu des décennies de recherches et
des tonnes de publications scientifiques pour que
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On gardait aussi une pudique réserve devant des incendies attribuables au tabac, qu’on disait imputables, non pas à une cigarette allumée, mais à « un article de fumeur » comme si un cure-pipe pouvait s’enflammer de lui-même.
Que connaît-on vraiment sur le
cannabis ? La recherche scientifique sur le sujet est encore lacunaire. Il eût
été plus sage de décriminaliser le produit, d’autoriser et de subventionner des
recherches scientifiques de fond avant de le légaliser.
Assisterons-nous, comme pour le tabac, à la genèse d’un complexe industrialo-commercial, sans âme, bien « lobboylisé » qui luttera bec et ongles contre les mesures de contrôle qui alors s’imposeront ?
Assisterons-nous, comme pour le tabac, à la genèse d’un complexe industrialo-commercial, sans âme, bien « lobboylisé » qui luttera bec et ongles contre les mesures de contrôle qui alors s’imposeront ?
Tabac prise 2… J’en ai bien
peur.
Marcel Boulanger, médecin retraité,
ex-président du Conseil québécois sur le tabac et la santé et ex-directeur des
services professionnels de l’Institut de cardiologie de Montréal
Le Devoir, Le 12 octobre 2018
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