vendredi 30 décembre 2011

Bilan 2011 et perspectives 2012

Rodrigue Dubé, prés. de l'ADR
L'Association Démocratique des Retraités (ADR) est un organisme voué à la défense des intérêts des retraités en matière économique et sociale. Son objectif principal est d'obtenir la «pleine indexation» des rentes de retraite des retraités des secteurs public et parapublic.
Les témoignages des retraités que nous rencontrons partout au Québec sont à l'effet de ne pas cesser de revendiquer le maintien de leur pouvoir d'achat.

Nos représentations auprès des députés

Les interventions auprès des députés et de la présidente du Conseil du trésor ont conduit à la mise sur pied du comité sur les services aux retraités et les enjeux de l'indexation des rentes de retraite.

Deux membres de l'ADR siègent à ce comité: Rodrigue Dubé et Rosaire Quévillon. De plus, Aline Couillard et Gaétan Morneau participent aux rencontres du comité comme personnes-ressources.

La loi 23

L'entente négociée entre le gouvernement et les syndicats en juin 2010, confirmée par la loi 23, est une embûche de plus à surmonter. Toutefois, le gouvernement est le seul responsable de cette situation. En agissant ainsi, il sait qu'il heurte de front les retraités. Il nous appartient, en tant que retraités directement concernés, de prendre notre place.

Comité sur les services aux retraités et les enjeux de l'indexation des rentes de retraite.

Le comité est formé de huit représentants des retraités, de huit représentants syndicaux et d'un président. Au début des travaux sept des huit représentants des retraités avaient accepté de coordonner leurs efforts pour faire avancer le dossier. Depuis la fin novembre le huitième membre s'est joint à la coordination des sept autres.

Quant aux huit représentants syndicaux, ils ont fait front commun pour défendre bec et ongles les ententes de principes qu'ils ont convenues avec le gouvernement en regard des fonds de retraite.

Ce sera à nous à leur rappeler ou à leur démontrer que nous avons cotisé pour nos rentes de retraite. Nous leur rappellerons aussi que s'ils ne s'étaient pas accordé une baisse de cotisation à même nos avoirs, l'argent nécessaire pour assurer notre indexation serait disponible.

Moyens de communication avec nos membres

Nous avons produit deux journaux au cours de la période, soit mars et décembre 2011.

  • des commanditaires viennent soutenir financièrement la publication de notre journal,
  • les secteurs sont animés sous la direction ou avec la collaboration de membres du C.A. de l'ADR,
  • la tenue de nos livres est impeccable. Notre secrétaire accomplit un boulot formidable,
  • les contacts politiques sont soutenus par des membres du C.A. et des membres de l'ADR.
Comme président, j'ai participé à neuf séances du C.A. élargi, au conseil général et à plus de dix réunions de C.A. de secteurs ainsi qu'à sept des huit assemblées générales de secteur. J'ai initié de nombreux messages aux membres et députés et autres petites tâches nécessaires à la vie associative.

Avantages économiques pour les membres
  • Assurances auto et habitation
Sur le plan des avantages économiques, nous avons maintenu des conditions avantageuses pour les membres de l'ADR avec la SSQ pour les assurances auto et habitation.
  • Assurances maladie-voyage - NOUVEAU
Cette nouvelle entente est intervenue après plusieurs mois de discussion avec MRA, une firme de courtage très bien connue au Québec pour ses programmes des associations professionnelles.
Un MERCI SPÉCIAL à madame Aline Couillard, vice-présidente, pour sa persévérance et cette belle détermination qu'elle démontre dans de nombreux dossiers.
Nous faisons appel à tous nos membres pour nous dénicher d'autres avantages particuliers chez certains fournisseurs de services et à nous en faire-part.

Perspectives 2012

Continuer :

  1. notre participation au «Comité sur les services aux retraités et les enjeux de l'indexation des rentes de retraite».
  2. nos efforts pour l'obtention de la pleine indexation malgré la loi 23, car malgré les lois spéciales ordonnant le retour au travail des médecins résidents et des avocats du gouvernement, ceux-ci ont continué leur lutte et ils ont convenu d'ententes collectives très satisfaisantes quelques mois plus tard,
  3. nos interventions auprès des députés, des membres de commission des finances publiques et de la présidente du Conseil du trésor,
  4. nos échanges avec les autres associations de retraités

Communication :
  1. maintenir nos efforts pour la diffusion de nos messages par les médias : journaux, télévision communautaire, sites web, etc.
  2. sensibiliser les actifs et les futurs retraités par des rencontres sur les lieux du travail dans les écoles ou lors d'assemblées de délégués syndicaux

Nos vœux de 2012

Les embûches et les difficultés ne doivent pas entamer notre volonté de travailler à l'amélioration des conditions matérielles des retraités et de leurs familles. Il nous faudra tous, persévérance, obstination et courage. C'est dans ce contexte que nous profitons de l'occasion qui nous est offerte pour vous souhaiter nos meilleurs vœux d'une

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE

Rodrigue Dubé
Président
Pour le conseil d'administration de l'ADR


vendredi 23 décembre 2011

C'EST ASSEZ, LES CAMPAGNES DE DÉNIGREMENT


Campagne de dénigrement contre les fonds de retraite

Nous assistons aujourd'hui à une campagne sans précédent contre les régimes de retraite à prestation déterminée parce que, dit-on, certains de ces régimes ont un déficit actuariel. On prend grand soin de ne pas dire que les actuaires conseillent les gestionnaires de fonds de retraite.
Ils leurs disent précisément à quel taux ils doivent établir la cotisation des salariés et quelle devrait être la quote-part de l'employeur pour pouvoir payer les rentes de retraite de leurs employés, jusqu'à la fin de leurs jours. Les actuaires prévoient même des "cataclysmes" qui pourraient affecter la rentabilité des fonds de retraite.

Par conséquent, de façon générale, un déficit actuariel survient souvent lorsqu'il y a un surplus momentané dans les fonds de retraite et que les employeurs et les employés s'accordent un congé ou une réduction de cotisation. Malheureusement, lorsque s'ajoute une année ou deux de mauvais rendements sur les réserves accumulées, il faut rembourser par une hausse de cotisation. Cette hausse devient une occasion pour dénoncer les coûts dits trop élevés des régimes de retraite.

Cette confusion permet de berner les citoyens. Annoncer cela à pleine page dans les journaux vient soutenir la lutte acharnée de ceux qui ne veulent pas que tous aient accès à un fonds de retraite. Les textes publiés durant cette campagne de dénigrement servaient bien certains employeurs réfractaires à tout régime de retraite. Ça se comprend, des employeurs cherchent à conserver leur mise à zéro dans cette cagnotte et maintenir leurs profits. Il faut dénoncer ça avec véhémence!


Créer une atmosphère péjorative pour combattre l'accès à un fonds de retraite pour tous

Le gouvernement fédéral et celui du Québec parlent de mettre sur pied une certaine forme de fonds de retraite pour tous ceux qui n'en ont pas. Les principaux opposants à toute forme de régime de retraite pour tous n'osent pas l'affirmer directement. Ils sont contre ce moyen. Nous, on sait que ce moyen sortirait des millions de retraités de la pauvreté et de la misère. Les opposants s'y prennent donc par la bande.

En dénonçant astucieusement les régimes publics de retraite comme quelque chose qui met les finances publiques à mal, ils concluent sans l'écrire ou le dire : «Vous voyez le gâchis sur les finances publiques, il ne faudrait pas importer ce modèle dans les lieux où il n'y en a pas».


Y a-t-il gâchis ?

Non! Dans les cas du régime de retraite des employés des secteurs public et parapublic (RREGOP), celui qui compte plus de 500 000 cotisants et 190 000 retraités, il y a un surplus actuariel de plus de 4 milliards $.

Les cotisations des employés des secteurs public et parapublic sont déposées à la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances (CARRA) toutes les deux semaines et rapportent des intérêts. Ces dépôts valent aujourd'hui plus de 40 milliards $. Cette valeur dépasse de 4 G$ les obligations du régime à l'égard des participants.

Il a plus qu'il en faut pour payer les rentes de tous ceux qui sont à la retraite et la portion des rentes acquises par ceux qui sont au travail présentement, y incluant les boomers qui s'en viennent à la retraite d'ici 10 ans. Où est le problème?

Le problème vient du fait que le gouvernement reporte à plus tard ses investissements, il ne dépose pas sa quote-part à toutes les deux semaines comme le font les cotisants.


La part du gouvernement dans les régimes de retraite

À la naissance du RREGOP, le gouvernement a choisi de ne pas verser sa part dans les régimes de retraite comme le font les employés. Au lieu de cela, il écrit, dans sa comptabilité, un compte à payer. Il reconnaît cette dépense annuellement dans son budget. Mais au lieu de verser cette part du salaire dans une réserve qui rapporte des intérêts et une plus value, comme le font les employés, il déclare ce montant comme un emprunt auprès de ceux-ci. Cet emprunt sera remboursé chaque mois au moment de la retraite.

Si le gouvernement versait sa part dans les fonds de retraite au fur et à mesure comme le font les cotisants, il aurait lui aussi un surplus actuariel de 4 G$.


L'emprunt du gouvernement à l'égard des fonds de retraite

Les cotisants au RREGOP ont un surplus de 4 G$ dans leur fonds de retraite et le gouvernement laisse croire qu'il est en déficit à l'égard de ce fonds. Pourquoi ?

Sa dette (son passif) à l'égard du RREGOP est d'environ 40 G$ parce qu'il a choisi son mode de paiement. Il aurait, lui aussi, un surplus de 4 G$ s'il avait choisi le même mode de paiement que celui des cotisants.

Si le gouvernement a choisi la méthode de l'emprunt à ses employés au lieu des dépôts réguliers, c'est parce qu'il rembourse cette dette sur 60 ans.

Alors, pourquoi les médias et le Gouvernement ne donnent-ils pas cette information ? Pourquoi aiment-ils mieux publier des mots-chocs tels que déficits, gras-durs, manque d'équité, faillite, crise entre générations, etc. Plusieurs pensent que c'est pour créer un climat anti fonds de retraite parmi la population, que ce soit envers le privé, les villes ou le gouvernement provincial.


Une dette est-elle toujours une dette?

Qu'arriverait-il si le gouvernement annonçait qu'il ne rembourse plus ses emprunts auprès des grands financiers de ce monde comme les banques de New York ou ailleurs ? Ce serait impensable. Ce serait le branle-bas de combat, la décote du Québec, le chômage et la récession. C'est pareil pour les sommes qu'il doit aux cotisants aux fonds de retraite. Un jour, faut les rembourser!

Rembourser ses créanciers, c'est une règle fondamentale qui doit être respectée, que cette dette soit de nature privée, institutionnelle ou collective. Rembourser les retraités de l'État, c'est pareil.


Combattre pour un meilleur partage de la richesse

De plus, utiliser cette dette comme argument pour dépouiller les futurs retraités d'une rente de retraite qui est sous le seuil de la pauvreté, c'est le comble de l'indécence.

Si le gouvernement veut combattre quelque chose d'aberrant, qu'il s'attaque à la croissance de l'inégalité entre très riches et plus pauvres. Aux États-Unis, 1 % de la population contrôle 40 % des avoirs collectifs. Ça c'est un état de fait qui doit être combattu. Le discours véhiculé par une certaine presse au Québec essaie de brouiller les cartes. Les possédants doivent accepter que la richesse créée par le labeur de tout un peuple doive être partagée entre tous ceux qui créent cette richesse, et non pas uniquement atterrir dans les poches de ceux qui ont pris le contrôle de notre économie.

La déformation des faits a assez duré. Il est temps de dire la vérité et d'obtenir justice.

Rodrigue Dubé

Président de l'ADR




samedi 17 décembre 2011

Abolition des commissions scolaires, plus de questions que de réponses….


François Legault

Pourquoi M. Legault veut-il les abolir ?

On veut abolir les commissions scolaires en vue, nous dit-on, de réaliser des économies et d'alléger les structures. On parle de réaménagements budgétaires au ministère de l'Éducation. Cela reste toutefois très vague.

Le passé est-il garant de l’avenir ?

Il y a quelques années, pas si lointaines, on a démembré de nombreuses commissions scolaires. Notre compte de taxes scolaires a-t-il diminué tel que promis ? A-t-on un meilleur service ?
 
Qu’on se souvienne des récentes fusions et défusions dans le monde municipal. On préconisait alors « UNE ÎLE / UNE VILLE » en parlant de la Communauté urbaine de Montréal ou la fusion et ensuite la défusion a été basée bien plus sur des visées électoralistes et sur les pressions politiques de certaines municipalités qui n’adhéraient pas à cette notion d’ «une île / une ville ». Quand on regarde la structure administrative de Montréal, force est de constater que le mode de fonctionnement, mis en place est assez bordélique. On peut facilement parler d’enflure administrative. Si on parle d’alléger des structures, on devrait peut-être commencer par là M. Legault.

Les fusions des sept municipalités de la couronne sud de Montréal, n’ont pas été motivées par un mouvement populaire. Il n’y avait pas de grandes discussions et de grands débats sur cette fusion. Peu de gens militaient pour une telle démarche. Que savait-on sur les coûts ? Elle s’est réalisée, mais à quel prix, augmentation pour ne pas dire explosion du compte de taxes. Quant aux défusions…, n’en parlons pas. Dans ces opérations de fusion et de défusion a-t-on réellement réalisé des économies d’échelle? A-t-on soulagé le citoyen contribuable? Je ne le pense pas.

Abolition : comment va-t-on procéder?

Pour mieux comprendre, posons-nous les questions suivantes : les bâtiments (écoles) et les équipements, qui va les administrer et en assurer la gestion? Les budgets aux écoles seront distribués comment? Et que dire du transport scolaire? Qui va en assurer la coordination? Il ne faut pas oublier ici que le territoire couvert par les commissions scolaires existantes chevauche plusieurs dizaines municipalités et plusieurs centaines si on étend cela à l’échelle du Québec. En d’autres mots comment sera assuré le rôle actuel des commissions scolaires? On n’en s’est rien. ON VERRA

Une piste à explorer... les municipalités?

Va-t-on confier la gestion des bâtisses et des équipements scolaires aux municipalités? Si oui, ces dernières voudront, sans l’ombre d’un doute, être compensées pour exercer ce nouveau mandat. Les conseillers municipaux voudront voir leurs émoluments augmenter . (J’en vois déjà certains saliver.) Rappelons-nous que, les élus municipaux n’ont pas nécessairement dans leurs préoccupations premières les écoles et leur mission éducative.

Les priorités municipales seront-elles en accord avec les priorités des écoles?

Le personnel des commissions scolaires sera-t-il transféré alors aux municipalités? On sait que les salaires payés dans les municipalités sont supérieurs aux salaires payés dans les commissions scolaires. Le nivellement par la base n’est pas coutume lors de transfert de personnel. Tout le monde sait cela.
M. Legault a-t-il dans l’idée de confier cela aux municipalités? Pour le moment, nous n’en savons strictement rien. Les taxes scolaires seront-elles transférées aux municipalités, si oui alors où seront les économies?

Et si les municipalités ne voulaient pas de ce nouveau mandat…

Il faudrait, me semble-t-il, avoir un « plan B ». Quel est votre « plan B », M. Legault ?
La démolition d’un édifice nécessite minimalement : un plan, un échéancier de réalisation et un budget. À plus forte raison doit-on retrouver ces éléments dans une opération telle que l’abolition des commissions scolaires.
Beaucoup de questions sont sans réponse. ON VERRA, nous dit-on? Et l’élève dans tout cela ?

samedi 10 décembre 2011

«Crimes d'honneur» et Charia : Vers quelle société nous dirigeons-nous?

Il y aura bientôt cinq ans la municipalité d’Hérouxville[1], adoptait ses

« Normes de vie des citoyens et citoyennes de la municipalité d’Hérouxville ». Beaucoup ont fait les gorges chaudes et ont ridiculisé le maire et ses six conseillers, et plus spécifiquement leur porte-parole André Drouin.

L’objectif poursuivi était de communiquer aux nouveaux arrivants l’information nécessaire afin que ces derniers fassent un choix éclairé en décidant de s’établir à Hérouxville.

Les normes de vie d’Hérouxville énoncent, entre autres, une série de principes d’égalité entre les femmes et les hommes et des règles régissant les festivités dans cette petite municipalité de la Mauricie. Où en sommes-nous aujourd’hui?

Que nous révèle l’actualité?

Le procès de la famille Shafia

Nous avons l’affaire Shafia ou quatre femmes, dont trois adolescentes, ont été retrouvées sans vie dans une écluse à Kingston en Ontario. Il pourrait s'agir ici, selon ce que tente de prouver la Couronne, de crimes d’honneur. Cette notion, de « CRIME D’HONNEUR » qui n’apparaît dans aucun manuel de droit au Canada, n’est pas reliée à l’islam, selon une experte[2] entendue au procès. Les crimes d’honneur proviendraient de sociétés patriarcales ou les inégalités homme/femme sont très importantes. L’honneur et la réputation de la famille reposent sur le bon comportement des femmes. À titre d’exemple, demander le divorce ou être l’objet de rumeurs d’infidélité peut provoquer le déshonneur. Tuer la femme, qui est la source de ce déshonneur, sert à purifier et rétablir l’honneur de la famille. Voilà certains éléments que nous révèle le procès des Shafia.

Ajoutons ici que les crimes d'honneur seraient surtout répandus au sein des populations musulmanes[3] et que beaucoup (la grande majorité) des gouvernements de pays islamiques souscrivent à la notion de crime d’honneur et l’inscrivent dans leurs lois.

Posons-nous la question suivante: avons-nous besoin d’immigrants qui appliquent de telles notions de barbaries au Canada? Nous sommes en droit de nous interroger sur nos règles d’immigration.

La charia au Québec

Le 5 décembre dernier « Le Devoir » titrait : « Charia - Des propos qui méritent d'être dénoncés ». Cet article[4] faisait référence au Téléjournal de Radio-Canada du 22 novembre ou un imam du Centre communautaire de
Brossard, Foudil Selmoure, propagandiste de la charia au Québec, lequel déclarait que cette loi coranique, autorise la lapidation des femmes et l'assassinat des homosexuels. La charia permet aussi, selon cet iman, «de couper la main aux voleurs». Il ajoute que « La charia est une loi de Dieu »
qui a pour but de ... «créer une société saine, pure, claire, équilibrée et balancée. C'est pour éviter les crimes, éviter les malentendus… Ce n'est pas nous qui nous donnons ce droit; ce sont des lois de Dieu et on ne peut pas les changer»

Aurions-nous pensé, il y a cinq ans, entendre de tels propos? C’est pourtant la triste réalité, et c’est à Brossard que ça se passe. La charia est à nos portes. Pourrait-elle être dans notre voisinage immédiat?

Il y a quelques semaines, Radio-Canada nous apprenait, à travers un reportage de France 2, qu’au Royaume-Uni, on enseigne dans les écoles musulmanes : comment couper une main, un pied et comment le faire (« correctement ») afin d’éviter les hémorragies… Sommes-nous certains que de tels enseignements ne se font pas, ici au Québec? Nos gouvernements, ont-ils étudié cette problématique? Nos corps policiers sont-ils aux aguets et prêts à réagir à de telles éventualités? Nos codes civil et criminel sont-ils à jour pour endiguer ces actes barbares?

Certains diront, qu’il s’agit ici d’une vision extrémiste? Seraient-ce les mêmes qui ont fait les gorges chaudes en 2007, sur les normes de vie d’Hérouxville? Il faut toutefois reconnaitre que ce ne sont pas tous les islamistes qui sont extrémistes, fort heureusement. Il faudrait que les musulmans modérés fassent entendre leur voix et dénoncent les extrémistes dans leurs rangs.

Les festivités à l’approche des fêtes

Au cours des dernières semaines, un cadre de Postes Canada a émis une directive aux 118 bureaux de service du Québec. Elle pouvait se lire comme suit : « Aucune décoration dans l'aire d'accueil et dans les espaces de travail accessibles à la clientèle » afin semble-t-il de ne pas heurter les sensibilités religieuses. Heureusement, cette malheureuse initiative a été annulée par le ministre responsable à Ottawa.

Le conseil municipal de ville Mont-Royal pour sa part en rajoute : plus de crèches de Noël devant l’Hôtel de Ville! Fort heureusement, le sapin devant l’Hôtel de Ville sera décoré. Ouf, on l’a échappé belle!

Devrons-nous bientôt cacher tous les éléments de notre patrimoine? Devrons-nous mettre une croix sur nos habitudes de festivités, qu’elles soient à connotation religieuse ou pas? Devrons-nous enlever la croix du Mont-Royal? L’éteindre durant les fêtes? Devrons-nous enfuir sous terre, toutes les croix de chemin du Québec?

Devrons-nous modifier ou bannir tous les noms des municipalités, des rues ou des lieux portant un nom de SAINT ou de SAINTE afin de ne pas froisser certaines religions? Serions-nous à la veille de devenir immigrants dans notre propre pays? La question mérite d’être posée?

Les immigrants doivent savoir quelles sont nos normes de vie.

Tous ces incidents dénotent un changement profond dans notre société. Notre tolérance légendaire se transformera-t-elle en une proverbiale mollesse? À voir évoluer les choses, nous pourrions le croire. Et nos gouvernements dans tout cela? Il y a là un manque de « leadership » évident en regard des accommodements dits raisonnables et tout ce qui s’y rattache. Il faudra pourtant qu’un jour que « kékun » mette ses culottes et prenne les choses en main.

Entre-temps, les nouveaux arrivants se doivent connaître notre mode de vie et s'engager à faire les efforts nécessaires pour s'y associer. Beaucoup le font déjà et s'intègrent bien. S’ils ont choisi le Québec, il ne peut, me semble-t-il, en être autrement. Nous devons vivre ensemble. Nous n'avons pas le choix. Les nouveaux arrivants doivent particulièrement savoir que l’égalité des hommes et des femmes est une valeur intrinsèque de la société québécoise.

Les immigrants, notamment ceux provenant des pays arabes, doivent savoir, et cela, sans équivoque que les lois canadiennes n’autorisent pas la charia et les comportements barbares et criminels qui y sont associés.


Références:
[1] Le 26 janvier 2007, la municipalité d’Hérouxville adoptait « Les normes de vie des citoyens et citoyennes d’Hérouxville »
[2] Shahrzad Mojab, une experte universitaire dans les crimes d’honneur du Moyen-Orient. 
[3] Yotam Feldner : chercheur au Middle East Media Research Institute (Institut de Recherche sur les Media au Moyen-Orient) basé à Washington.20 juin 2001
[4] Un texte signé par une douzaine de personnalités issues du monde journalistique, professoral et sociopolitique dans Le Devoir du 5 décembre 2011.
[5] Et un pied à la seconde offense

vendredi 2 décembre 2011

La CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC deviendra-t-elle la «BÉBELLE» des politiciens ?

Voyons cela de plus près...
Le portrait de la Caisse de dépôt et placement (CDP)

L’actif net des 25 déposants à CDP au 31 décembre 2010 était de 151,7 G$. La CDP a obtenu un rendement global de 13,6 %. [*]. Sept déposants détiennent près de 95,5 % de l’actif net des déposants. Les autres déposants représentent 4,5% de l’actif net.

La Caisse a-t-elle pour mandat premier d’investir au Québec?
La CDP conclut des ententes avec les différents déposants. Elle cible donc ses placements en conformité avec les ententes conclues avec ces derniers. Son objectif premier et prioritaire est d’obtenir le rendement optimal sur les dépôts reçus. C’est pourquoi elle diversifie ses activités en étant active sur les marchés financiers au Québec, au Canada, et ailleurs dans le monde. La CDP n’a donc pas pour mandat premier d’investir au Québec. Les caisses de retraite notamment sont gérées avec des objectifs de placement à long terme en raison de la pérennité des régimes de retraite. Ses mandats, lui viennent des déposants. Elle investira donc au Québec si elle croit que le potentiel de rendement sera bon.

Les déposants qui constituent 95,5 % du portefeuille de la CDP, qui sont-ils?

1. Le RREGOP constitue le plus gros déposant avec 41,3 G$ (27,2 %). Ce fonds est le fruit des cotisations des employés actifs et des retraités des organismes publics et parapublics. Ce fonds appartient donc aux participants qui ont cotisé au fil des années à même leur salaire. Le gouvernement du Québec (l'État québécois) n'a jamais déposé un seul sou dans ce fonds à la CDP.
2. Le FARR, le second plus important déposant avec 34,2 G$ (22,6 %), est constitué d’emprunts du gouvernement servant à couvrir ses obligations futures envers les différents régimes de retraite.
3. Le RRQ constitue un autre fonds important avec 33,8 G$ (22,3 %). Il est constitué des cotisations des employeurs et des travailleurs au Québec. Ce fonds garantit une rente à la retraite pour tous les citoyens du Québec qui cotisent obligatoirement à ce régime. Le gouvernement n'a versé dans ce fonds que la part de ses propres employés.
4. Les cotisations versées au fonds de la CCQ avec 12,0 G$ soit 6,3%, proviennent d'une part des employeurs et d'autre part des travailleurs. Aucune contribution gouvernementale significative.
5. Il en est de même pour le fonds de la CSST avec 9,6 G$ (6,3%) lequel s'apparente au fonds de la CCQ. Aucune contribution gouvernementale.
6. Le SAAQ avec 7,0 G$ (4,6 %), est le fruit des droits d'immatriculation et des permis de conduire. Il constitue une assurance pour les automobilistes du Québec. Le gouvernement ne verse pas d'argent dans ce fonds. Si les actuaires de SAAQ prévoient un déficit actuariel, ils recommandent une augmentation des cotisations sur les droits d’immatriculation des véhicules et/ou sur les permis de conduire. Encore là, aucune contribution gouvernementale à la CDP.

7. Le RRPE est un autre déposant, avec 6,8 G$ (4,5 %). Ce fonds est semblable au RREGOP puisque le gouvernement n'a jamais versé sa part dans ce fonds à la CDP.

Les autres déposants représentent 4,5% de l’actif net .

À toute fin pratique, le gouvernement ne dépose qu’une infime part d’argent provenant des taxes et des impôts des contribuables à la CDP.

La CDP et la politique ?

Les politiciens en général ont tendance à penser que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP) appartient à l’État. Bernard Landry, ex-premier ministre déclarait que : « La Caisse de dépôt et placement est l'un des plus grands fonds du monde appartenant à un État » .

Madame Pauline Marois, si elle devient première ministre, affirme vouloir modifier le mandat de la CDP, afin que cette dernière investisse davantage au Québec. Aujourd’hui François Legault se targue, s’il devient premier ministre, d’obliger la Caisse, à investir plus au Québec, il veut en avoir, semble-t-il, le contrôle et la mainmise.

Affirmer que tous les participants aux différents fonds ont donné leur assentiment au fait que leur argent est un bien de l'État, il y a là un OS, me semble-t-il ? On ne peut souscrire à une telle thèse. Les déposants qui ont confié leurs avoirs à la CDP sont les propriétaires de ces avoirs. L'État, quel qu’il soit, ne peut s'arroger le droit d'utiliser ces fonds à d'autres fins auxquelles ils sont destinés. Il ne peut à plus forte raison se les approprier.

La CDP ne peut devenir une bébelle politique. Ses dirigeants ne devraient donc pas se plier aux caprices et attentes électoralistes de certains politiciens, dont la vision n’est souvent dictée que par l’échéance électorale.   Avis aux intéressé(e)s !




[*] (Source : Renseignements additionnels au rapport annuel 2010 de la CDP, page 54)
















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