lundi 15 avril 2019

Appui au projet de loi sur la laïcité (pl-21)

Marcel Le Blanc
Par la présente, nous du Conseil d'administration de l’ADR (Association démocratique des retraité-es) représentant (450 membres) désirons joindre notre voix aux nombreux individus et groupes qui ont déjà signifié leur accord au contenu et à l'objectif du projet de loi 21.

La très grande majorité de nos membres ayant œuvré dans le secteur de l'éducation, nous sommes particulièrement sensibles à un des éléments majeurs de ce projet de loi, c'est-à-dire: l'interdiction du port de signes ou pièces de vêtements. à caractère religieux, par les enseignants ou par les administrateurs, dans le cadre de leurs fonctions éducatives.

Nous sommes très bien placés pour témoigner de l'influence, même si parfois inconsciente, que peuvent avoir les enseignants sur des élèves, de tous les niveaux.
À ce propos, il n'est pas interdit de penser que pour certains enseignants ou enseignantes, le fait qu'ils (elles) ne puissent envisager exercer leur profession sans porter de signes ostentatoires, nous amène à imaginer sinon à conclure que nous sommes en face d'individus faisant intentionnellement ou non, une lecture erronée de ce que doit être le rapport maître-élève. Le seul fait d'afficher des symboles ou des attributs, influence, incite certainement plusieurs élèves à des observations, des questionnements qui ne peuvent trouver réponse, du moins dans l'immédiat. Cet aspect est aggravé par le fait que tous leurs professeurs n'ont pas les mêmes comportements. Leur imagination fertile faisant le reste la compréhension, les hypothèses peuvent partir dans toutes les directions. 


Ainsi, même passivement, nous estimons que ce comportement individualiste, même passif va à l'encontre du climat de neutralité devant présider à un contexte d'apprentissage au sein d'un groupe.

Pour ces « irréductibles », la concession par le législateur, d'inclure une clause dite « grand-père » dans le projet de loi, devrait être perçu comme un compromis très important à leur égard parce que rarement utilisé, habituellement dans le contexte délicat des relations de travail. Ces derniers, parfois sans le savoir, parfois même sciemment, ont pu ainsi profiter de l'absence d'expression, d'affirmation, d'une véritable définition de la notion de ce que doit être la « laïcité », dans le contexte québécois.

Face à cela il n'est pas exagéré de conclure que nous étions ou que nous sommes à l'occasion en présence d'une forme de « prosélytisme ». En effet, pour plusieurs, il n'y a aucun mal à s'autoriser à afficher ses convictions et croyances religieuses, et ce en permanence. Le problème, on le répète, est donc à l'effet de s'afficher, dans un contexte d'autorité face à un auditoire « captif » de jeunes constituant la population étudiante.

Ainsi nous croyons qu'il est important de ne pas s'en tenir uniquement à la notion de « représentants de l'état en situation de pouvoir » telle que suggérée par Bouchard-Taylor. En effet, surtout dans les domaines judiciaires et policiers, cet aspect de « pouvoir » s'exerce en grande partie à l'égard d'adultes, qui pour la plupart d'entre eux, on l'espère du moins, possèdent un bagage suffisant et des expériences de vie, qui les rendent aptes à faire les distinctions qui s'imposent.

Pour des personnes en bas âge, les futurs citoyens, que constituent nos étudiants, ce ''filtre'' n'existe pas; il en est même au stade de se façonner. Vous voyez donc là toute l'importance de maintenir dans ce projet de loi, les aspects concernant justement le rôle de neutralité de l'enseignant, lorsqu'on fait référence à: « représentants de l'État en situation d'autorité ».

Rares sont ceux qui pourraient s'opposer à ce que l'on fasse en sorte que nos jeunes reçoivent en toute objectivité en toute neutralité tous les enseignements susceptibles de les former à devenir des citoyens responsables. Ils et elles pourront ensuite faire des choix en toute connaissance de cause et surtout c'est important, en jouissant de leur plus entière liberté.

On a presque envie de citer notre Premier Ministre qui récemment il concluait un bref exposé et disait : «...parce qu'ici au Québec, c'est comme ça que ça se passe »!
Ainsi nous tous, citoyens et citoyennes québécois, nous contribuerons à instaurer une vraie « laïcité » et tout particulièrement là où ca commence, c'est à dire dans le réseau de l'enseignement.

Marcel Le Blanc
Pour le Conseil d’administration de l’ADR

samedi 13 avril 2019

Le budget de la CAQ donne un pincement au cœur aux retraités de l’État

L’espoir était ravivé au cœur des retraités de l’État depuis l’arrivée au pouvoir de la Coalition Avenir Québec.

Leurs attentes avaient été portées, documentées, expliquées à plusieurs députés et au chef de la CAQ lorsqu’ils étaient dans l’opposition.

Leur demande et attentes avaient été de nouveau portées à leur attention alors qu’ils étaient candidats à l’élection du 1er octobre 2018.

L’Association démocratique des retraités (ADR) connaît bien la situation des retraités de l’État dont la rente de retraite diminue année après année depuis bientôt 37 ans, oui 37 ans.

Elle a consulté ses membres, communiqué avec de nombreux retraités membres d’autres associations et des retraités non membres d’associations.

Tous sont unanimes à se dire victimes d’une grave injustice et souffrir de ses conséquences.

Ils ont peur de vivre longtemps, car joindre les deux bouts deviendra quasi impossible pour plusieurs.

Les chefs de tous les partis politiques connaissent également leur situation.

Ils se sont tous dits préoccupés par leur appauvrissement systématique, quand l’ADR les a rencontrés.

Que faut-il en penser?

La joie s’était jointe à l’espoir des retraités de l’État le soir du scrutin alors que la CAQ formait le gouvernement du Québec. Ces nouveaux élus se décrivaient comme des gens de proximité des citoyens, ils allaient donc se soucier des retraités et poser rapidement des gestes concrets pour ne pas risquer qu’ils soient posthumes.

Le budget est déposé. Rien pour les retraités de l’État qui en sont pourtant à l’automne de leur vie et à la limite de leur autonomie qui provient inévitablement de leur autonomie financière.

Avec le gouvernement de la CAQ, les retraités de l’État sont-ils encore des laissés pour compte? Ont-ils parlé inutilement? Doivent-ils conserver un peu d’espoir? Doivent-ils se sentir abandonnés? Peuvent-ils regarder un élu de la CAQ droit dans les yeux et lui dire : « J’ai confiance en vous »?

En conclusion

Le cri du cœur des retraités de l’État a été entendu, selon le premier ministre François Legault.

Un sérieux pincement au cœur est maintenant ressenti par les retraités de l’État et, conséquemment, leur souffle d’espoir est grandement affaibli.

Pour information :

Gaétan Morneau, président de l’Association démocratique des retraités (ADR)

450 641-9241

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