vendredi 23 décembre 2016

Le RREGOP : des retraités de plus en plus pauvres


Le 2 décembre dernier «Retraite Québec» publiait la plus évaluation actuarielle du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), avec les données au 31 décembre 2014. Ce qui étonne ce sont les différences entre d’une part les données de cette  évaluation actuarielle et d’autre part  les données du rapport annuel de la CARRA[1] à cette même date. 

 Selon le rapport annuel de la CARRA en 2014 le nombre de retraités du RREGOP était de 232 854 et leur rente annuelle moyenne était de 19 166 $[2].

Or selon l'évaluation actuarielle 2014, le nombre de retraités était de 231 391. Ces retraités du RREGOP ont touché une rente annuelle moyenne de 17 838 $[3].

 Il y a là, semble-t-il, une certaine incohérence qui apparaît pour le moins étrange et qui devrait faire l'objet d'un questionnement.

Soudainement le nombre de retraités à une même date a diminué et ces retraités sont plus pauvres au 31 décmbre 2014.

Nous aurait-on induits en erreur dans le Rapport annuel 2014 de la CARRA? Et qu'en est-il des données de 2015 et celles à venir en 2016 ?  Peut-on s'y fier?

Autres régimes des secteurs public et parapublic.

On peut aussi se questionner sur les données du RRE[4], RRF[5], RRCE[6] pour lesquels il n'existe aucun comité de retraite?

Rappelons-le, les cotisations de ces régimes sont toujours versées au fonds consolidé de la province. Les retraités de ces régimes de retraite n’ont pu ansi bénéficier des rendements et de la plus value de leur fonds de retraite.

 L’évaluation actuarielle du RREGOP 2014

Le tableau de l'évaluation actuarielle nous révèle tout de même un portrait de la situation des retraités du RREGOP et la précarité des retraités de 65 ans et plus.

En effet, les 155 995 retraités de 65 ans et plus touchaient, au 31 décembre 2014, une rente annuelle moyenne de 12 802 $[7]. Ce groupe de retraités représente 67,4 % de tous les retraités du RREGOP. Il n’y a pas là de quoi pavoiser et encore moins prétendre que ces retraités sont des « gras dur ».

Quant aux 111 696 femmes retraitées de 65 ans et plus de ce régime, elles touchaient en 2014 une rente annuelle moyenne de 11 742 $. Faut-il le rappeler, ces oubliées du système représentent 48,3 % de tous les retraités du RREGOP.

Cette évaluaiton actuarielle montre un portrait peu reluisant des 231 381 retraités du RREGOP qui ont touché une rente annuelle moyenne de 17 838 $. 

Voilà le résultat de 34 ans de désindexation!

Les vraies questions

Les centrales syndicales prétendent que le RREGOP est en bonne santé. C’est vrai.  

Ø Pourquoi est-il en si bonne santé?

Ø Pour qui?
Voilà les vraies questions.

Depuis 1982, les rentes des retraités de ce régime de retraite sont désindexées pour toutes les années travaillées et cotisées entre 1982 et 2000. Le résultat de cette désindexation fait en sorte que les cotisations qui ont été versées à la Caisse de dépôt et placement du québec (CDPQ) génèrent des rendements et une plus value.

Les représentants du Front commun se sont assurés que les retraités actuels et futurs ne touchent pas à ce patrimoine qui selon eux leur appartient, mais qui est, en réalité, le rendement des investissements des retraités.

Régime à deux vitesses et logique variable
 
Ø Une réserve de 20 % doit être atteinte au RREGOP avant tout versement d’indexation.

Ø Une réserve de 10 % est prévue par la loi 15 sur les régimes de retraite des municipalités.

Quelle étaient les parties négociantes? Dans les deux cas, le gouvernement et souvent les mêmes centrales syndicales. Où est la logique?

Cette incohérence contribue à augmenter indûment la capitalisation au détriment des retraités. Ces derniers ne bénéfieront jamais de l’usufruit de leur fonds de retraite avec un tel taux de réserve.

Les futurs retraités, les employés des secteurs public et parapublic, les membres cotisants à ces centrales syndicales qui prendront leur retraite seront aussi touchés par cette aberrante situation.

  • Le gouvernement du Québec verse sa part «Employeur» dans le régime de retraite des membres de la Sûreté du Québec (RRMSQ[8]) depuis 2009[9].
  • Les représentants syndicaux ont refusé en 2012[10] que le gouvernement  verse sa part d’employeur au RREGOP, dans un fonds distinct à la CDPQ..

Quels intérêts défendent-ils? Les centrales syndicales se comportent comme les propriétaires du RREGOP et cela au détriment des retraités actuels et futurs.

Constitution d’un fonds de retraite

Selon la firme Russell[11], il est établi qu’un fonds de retraite est formé de 10% de cotisations, de 30 % des rendements et de la plus-value sur ces cotisations et de 60% à la prise de la retraite. Donc les retraités génèrent à eux seuls 60% du fonds RREGOP.

Comme ces derniers subissent à des degrés divers, une désindexation depuis 34 ans[12], ils ont nécessairement contribué a engraisser le fonds sans bénéficier de l’usufruit de ce même fonds. Voilà une des raisons pour laquelle le RREGOP était capitalisé à plus de 98,4% en date du 31 décembre 2014. Qu’en est-il aujourd’hui à l’aube de 2017 ?
 
Cette capitalisation a servi de monnaie d’échange dans les dernières négociations, privant ainsi les retraités de profiter de leur juste part du RREGOP. Cette monnaie d’échange s’est traduite par des baisses de cotisations pour les employés actifs, laissant croire à ces derniers qu’ils avaient ainsi plus d’argent dans leurs poches.

Ces supposées augmentations de salaire s’apparentent à quelqu’un qui ne cotise pas à son REÉR. Ce dernier ne peut s’attendre à une plus value de son REÉR. Il est de même pour celui que ne cotise pas aujourd’hui à son regime de retraite. On pourrait qualifier cela d’«Art de se tirer dans le pied» !

Qu’on se le dise, les employés d’aujourd’hui cotisent pour leur retraite demain; tout comme les retraités d’aujourd’hui ont cotisé pour leur actuelle retraite. Il est faux de prétendre que les actifs paient les rentes de retraite des actuels retraités.

Les retraités victimes d’un «hold-up»

Le 11 mai 2005, Mario Dumont alors chef de l’Action démocratique du Québec (ADQ) déclarait à l’Assemblée nationale que les retratés avaient été victimes d’un «hold-up».  Madame Monique Jérôme-Forget alors présidente du Conseil du trésor a acquiescé aux propos de Mario Dumont et évaluait ce hold-up à près de 1 milliard de dollars[13]. Nous étions alors en 2005. Quelles seraient aujourd’hui les sommes dues aux retraités en raison des rendements et de la plus-value des sommes ainsi spoliées? Un vol restera toujours un vol, qu’il soit gouvernemental ou le fruit de négociations ou de tractations syndicales.

En résumé le RREGOP dans sa forme actuelle est un gâchis en raison de négociations bâclées et les victimes, les laissés-pour-compte sont les retraités.

Quand la correction viendra-t-elle?

 

 

 

 

 

 




[1] La Carra (Commission administrative des régimes de retraite et d’assurances) est aujourd’hui  
      fusionnée à Retraite Québec
[2] Données tirées du Rapport annuel 2014 de la CARRA (page 82)
[3] Données tirées de l’Évaluation actuarielle 2014 de la CARRA (page 20)
[4] RRE : Régime de retraite des enseignants
[5] RRF : Régime de retraite des fonctionnaires
[6] RRCE : Régime de retraite de certains enseignants (ex-religieux)
[7] Données tirées du Tableau 4 de l’Évaluation actuarielle 2014 de la CARRA (page 20)
[8] Fonds 353 (employés) et fonds 354 (employeur) : Rapport annuel de la CDPQ (page 135)
[9] Renseignements additionnels au rapport annuel de la CDPQ (page 39)
[10] Lors des travaux au Comité consultatif sur les services aux retraités et les enjeux de l'indexation
[11] La firme Russell est mondialement connue dans le domaine des fonds de retraite, 
[12] Loi 68 en 1982
[13] Résumé extrait du journal des débats de l'Assemblée nationale, 11 mai 2005

jeudi 17 novembre 2016

Retraité(e)s ne soyons pas dupes!!!

Retraité(e)s du : RREGOP, RRE, RRF, RRPE et RRCE

Le 5 décembre prochain il y aura des élections dans les circonscriptions de:


Arthabaska, Marie-Victorin, Saint-Jérôme et Verdun.

 

Votons en grand nombre et souvenons-nous de 1982. Souvenons-nous aussi de la corruption et des coupures sauvages des dernières années. Le pouvoir gris nous pouvons l'exercer ce 5 décembre prochain.






samedi 12 novembre 2016

M. Lisée: Il n’y a pas de honte à avoir honte de votre parti

Lettre à Jean-François Lisée 
 
Monsieur Lisée, il n’y a pas de honte à avoir honte de votre parti pour l’injustice qu’il a commise envers les retraités de l’État en 1982.

Cette injustice produit toujours ses effets pervers qui s’amplifient sévèrement d’ailleurs année après année. Les victimes en souffrent.

Votre parti a désindexé les rentes de retraite des retraités des secteurs public et parapublic en invoquant de faux motifs. Les ténors de votre parti ont allégué que l’inflation élevée allait vider les fonds de retraite. Rien de plus faux ! Le taux d’inflation était de 12,3 %, mais les rendements étaient de 28,1 %. Les fonds ne se vidaient pas, ils s’emplissaient.

Monsieur Lisée, cette saignée du pouvoir d’achat des retraités de l’État fait plus mal que jamais. Rentes qui restent fixes, et, augmentations qui fusent de partout s’opposent comme un diable à l’eau bénite.

Vous avez dit : « Il faut savoir reconnaître ses erreurs ». Je vous dis : Il n’y a pas de honte à avouer ses torts, mais encore faut-il les réparer.

Le Parti Québécois a erré, le Parti Québécois a délibérément laissé les retraités pour compte.

Monsieur Lisée, votre parti fait depuis 1982 de l’aveuglement volontaire, mais les retraités se souviennent (ils s’en sont souvenus aux dernières élections).

À vous d’agir pour que cessent la honte de votre parti, la souffrance de ses victimes et l’amertume de ses ex-militants.

Aline Couillard
Retraitée du RREGOP

lundi 19 septembre 2016

Les candidats à la chefferie du Parti Québécois et les retraités

par Rémi Beaulieu, retraité.
 
M. Alexandre Cloutier  : Rien pour les retraités !!!
 
Bonjour,
Vous avez des idées pour la langue, l'indépendance, les premières nations,
la justice fiscale, etc., mais vous n'avez rien, absolument rien pour corriger
l'injustice éhontée créée de toutes pièces par votre parti en 1982 sur des
bases erronées en désindexant les revenus de retraite de 300 000 retraités de la fonction publique du Québec et en les condamnant à un appauvrissement planifié.
Ainsi, je ne voterai jamais pour vous ni pour votre parti.

M. Jean-François Lisée  : « Oser. Réussir »

Bonjour,
Mais vous n'osez rien, absolument rien pour corriger l'injustice éhontée créée de toutes pièces par votre parti en 1982 sur des bases erronées en désindexant les revenus de retraite de 300 000 retraités de la fonction publique du Québec et en les condamnant à un appauvrissement planifié. Ainsi, je ne voterai jamais pour vous ni pour votre parti.



Mme Martine Ouellet   : «Le temps de l’attente est terminé. Ça fait 20 ans que nous attendons...»
 

Bonjour,
Sur votre site vous mentionnez : Le temps de l’attente est terminé. Ça fait 20 ans que nous attendons...

Si c’est long 20 ans, ça fait 34 ans que les retraités des secteurs publics attendent une correction de l’injustice éhontée créée de toutes pièces par votre parti en 1982 sur des bases erronées en désindexant les revenus de retraite de 300 000 retraités de la fonction publique du Québec et en les
condamnant à un appauvrissement planifié.
Ainsi, je ne voterai jamais pour vous ni pour votre parti, car vous ne proposez aucune solution à cette injustice


M. Paul St-Pierre Plamondon  : « Le PQ a la responsabilité morale de donner aux Québécois un gouvernement honnête et compétent dès 2018 ». 

Bonjour,
Vous ne proposez rien, absolument rien pour corriger l’injustice éhontée créée de toutes pièces par votre parti en 1982 sur des bases erronées en désindexant les revenus de retraite de 300 000 retraités de la fonction publique du Québec et en les condamnant à un appauvrissement planifié. Ainsi, pour cette raison, je ne voterai jamais pour vous ni pour votre parti.

-------------------------------------------------
Note : Photos tirées du site du parti québécois

mardi 5 avril 2016

Retraité dégoûté et en colère


Je suis en colère...
Le journal le Soleil du 9 mars nous apprenait que la  firme comptable KPMG a approché le fisc québécois afin d'obtenir une entente pour des clients qui ont placé plus de 130 millions $ à l'île de Man, un paradis fiscal.
Dans une entente confidentielle dont Radio-Canada a dévoilé le contenu, l'Agence du Revenu du Canada (ARC) a obtenu que ces clients paient leur dû en impôts sur leurs investissements extraterritoriaux non déclarés. En échange, aucune pénalité ne leur sera imposée et aucune accusation criminelle ne pèsera contre eux.
Selon les lois canadienne et québécoise, on parle ici d’évasion fiscale, un crime passible d’amende et de peine de prison, pour les fautifs. L’ARC serait-elle au-dessus des lois? On peut au moins se poser la question. ? La firme comptable qui a élaboré les structures financières frauduleuses sera-t-elle poursuivie?  Permettez-moi d’en douter.
Un porte-parole de l'ARC a affirmé à Radio-Canada que l'entente servait l'intérêt public, sous prétexte que ces «longs litiges sont coûteux» et que leur issue est incertaine. De quel intérêt public parle-t-on ici ?  Cette vingtaine de multimillionnaires sans scrupules se servent de l’argent produit par l’évasion fiscale  pour s’engager les services d’avocats et de conseillers financiers grassement payés afin de cacher une partie de leur fortune dans des paradis fiscaux.
Ces avocats et conseillers tordus sont passés maîtres dans l’art de faire traîner ces supposés litiges devant les tribunaux pour exempter leurs clients de payer les impôts dus tout en les soustrayant à des poursuites criminelles et pénales bafouant ainsi les lois : canadienne et québécoise Quels beaux stratagèmes!
Il est vrai que ces poursuites sont coûteuses, mais qui paie en définitive pour les impôts impayés. Ce sont nous les contribuables qui à chaque paye  ou à chaque année, en complétant nos rapports d’impôt, constatons la voracité de nos gouvernements à nous soutirer toujours de plus en plus  d’argent. Nous n’avons pas le choix, les lois fiscales nous y obligent.  
Il y a ici deux poids deux mesures : d’une part, les lois fiscales pour certains riches crapuleux avec ce que cela sous-tend c.-à-d. les échappatoires de toutes sortes et d’autre part, les lois fiscales pour le reste des contribuables.
«L'amnistie offerte par l'Agence du revenu du Canada (ARC) à ces multimillionnaires oblige Revenu Québec à faire de même», soutenait le ministre des Finances Carlos Leitao.
Voilà tout a été dit : un aveu d’impuissance, une volonté de ne rien faire et un ministre qui semble doté d’aucune colonne vertébrale. Québec cautionne-t-il ainsi la fraude? Il y a de quoi être en colère,  me semble-t-il?
Je suis toujours dégoûté et en c…..
Jeudi le 17 mars, l'émission Enquête de Radio-Canada nous apprenait que des gens fortunés naviguent sur le lac Champlain à bord de bateaux luxueux sans jamais payer les taxes de vente et/ou les droits de douane sur leurs bateaux. Des milliers d’embarcations sont en cause et cela en toute impunité et avec l’accord et  la bénédiction d’un sous-ministre responsable de l'Agence des services frontaliers du Canada, cela signifie avec l’accord tacite du gouvernement canadien et par voie de conséquence le gouvernement québécois. Faut-il le dire, il n'en coûte pas un sou pour enregistrer un bateau de plaisance au Canada et le permis est valide pour dix ans. Ce sont les contribuables qui toutefois paient la note, non seulement pour les taxes et droits de douane impayés mais aussi pour l’administration reliée à gestion de ces dossiers.
Je ne décolère toujours pas….
Parce qu'en consultant le journal «Les affaires» du 19 mars 2016,  j’apprends qu'une trentaine de PDG ont «épargné» plus 53 millions de dollars d'impôt. Une moyenne de 1,78 million$/ par individu. Du même souffle cet article nous informe qu'en plus de ces «économies», ces derniers (ces privilégiés) ont payé au fédéral un taux d'imposition marginal de moins de 43 000 dollars. Est-il normal qu’un dirigeant d’entreprise empoche des gains de 38,4 M$ et «économise» 7,1 M$ en une seule année? C’est pourtant ce qu’a réalisé un de ces 30 PDG en 2015[1]. C’est peut-être légal, mais pour tout citoyen ordinaire qui paye ses taxes et ses impôts cela apparaît tout à fait immoral.

Évasion fiscale et évitement fiscal : du pareil au même?
L’évasion fiscale est un crime alors que l’évitement fiscal est légal nous dit-on. La nuance entre ces deux notions est si mince qu’on y perd son latin.  Les définitions qu’en fait l’ARC sont tout à fait sujettes à interprétation tellement qu’on peut renoncer à comprendre. En définitive l’objectif à atteindre est, dans les  deux cas, de payer le moins d’impôts possibles.
Pourquoi je ne décolère toujours pas…
Ces derniers jours on nous a dévoilé le scandale planétaire des «Panama Papers» ou  un seul bureau d’avocats du Panama la firme Mossack Fonseca, d’où sont issus  11,5 millions de documents confidentiels, lesquels détaillent des informations sur un phénomène d'évasion fiscale inédit de plus de 214 000 sociétés «offshore», ce n’est pas rien.  
Plus de 12  chefs d’état connus dont plusieurs sont encore en fonction sont impliqués et formellement identifiés.  Que dire des dirigeants de ces 214 000 sociétés?  Peut-être retrouverons des dirigeants de compagnies canadiennes dans ces documents? Rappelons-nous qu’il y en a plusieurs milliers de cabinets d’avocats qui ont pignon sur rue et qui exercent ce type de pratiques illégales. Parions que nous ne sommes pas à l’abri de telles pratiques douteuses.
La finalité de ces comportements illégaux est assumée par le payeur de taxes, dont je suis. Surtout ne nous surprenons pas que la pratique du travail au noir s’intensifie après de tels comportements douteux et de telles révélations.
Tel un chat qui court après sa queue, les gouvernements engageront plus de fonctionnaires pour enrayer l’évasion fiscale et/ou le travail au noir. Ces fonctionnaires seront payés à même les taxes et les impôts de qui croyez-vous?
Voilà pourquoi je suis dégoûté et en c….

Sources : La Presse, Le Soleil, Le Huffington Post, Les Affaires, Radio-Canada, Le Monde




[1] Michael Roadh PDG de CGI

dimanche 21 février 2016

Au bord du gouffre

par Aline Couillard et Gaétan Morneau

Lors du colloque sur l’amélioration sur le Régime de rentes du Québec, en novembre 2015, Michel Lizée, professeur retraité de sciences économiques à l’UQAM a soutenu qu’une personne retraitée, pour maintenir son rythme de vie, a besoin d’une rente correspondant à environ 70 % de son salaire au moment où elle était au travail.
 
Au RREGOP, le calcul de la rente est fait sur le salaire moyen des cinq (5) meilleures années. C’est déjà un recul du niveau de vie.

S’ajoute à cela la désindexation de 1982 à 1999 à l’IPC-3% (TAIR)[1]. C’est la dégradation désastreuse du rythme de vie pour les retraités concernés. Cette désindexation perdure depuis quelque 34 ans. Les effets ne s’arrêteront pas sauf si le gouvernement intervient concrètement.

 
Un exemple : la rente d’une personne retraitée, après 35 ans de service et 17 ans de retraite,  ne vaut plus que 55 % de sa valeur. Et ce n’est pas fini.

 
C’est cela ne pas suivre le coût de la vie et c’est cela la bassesse de s’appauvrir.

 
Y aura-t-il un élu à l’Assemblée nationale qui saura réagir avant qu’il ne soit trop tard pour nous?

Aline Couillard, retraitée
Saint-Hyacinthe
alinec@cgocable.ca

Gaétan Morneau, retraité
Boucherville

21 février 2016

 



[1] TAIR : taux d’augmentation de l’indice des rentes

Les nouveaux (nouvelles) et futur(e)s retraité(e)s vont frapper un mur de front à cause de leur propre apathie et des « lavettes »


Mise en garde de l’ADR aux retraités :

L’Association Démocratique des Retraités (ADR) a commencé à mettre les retraité(e)s en garde contre leur appauvrissement progressif et programmé, dès le premier numéro de son journal, Le Démocrate à la retraite. En février 2007, l’ADR informait les retraité(e)s de la moyenne des rentes payées par le RREGOP, qui n’était que de 14 395 $ en 2005, selon la CARRA.

Dans les numéros suivants, l’ADR a démontré de façon éloquente comment les retraité(e)s et futur(e)s retraité(e)s s’étaient fait flouer en 1982 et dans les années subséquentes, et comment il était possible pour le gouvernement du Québec d’indexer pleinement les rentes de retraite des secteurs publics, surtout les rentes du RREGOP.

Scandale oublié à la Caisse de dépôt et placement du Québec ?

Et puis, l’ADR a dénoncé la disparition mystérieuse des 40 000 000 000 $ (40 G$) à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) en 2008 et a questionné les représentants politiques sans obtenir de réponse valable et souvent pas de réponse du tout ! L’ADR a demandé à maintes reprises une enquête publique sur la gestion et les pertes de la CDPQ. Mais, aucun des gouvernements du Parti Libéral et du Parti Québécois n’a daigné l’écouter.

Campagne sur les « gras dur » !

Enfin, il y a eu une immense campagne de désinformation envers les retraité(e)s pour les faire passer comme des « gras dur » aux yeux de la population. Dans quel but ? La personne qui était à la tête du groupe des médias les plus agressifs envers les retraités est maintenant le chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale... Dans la réalité, les rentes de retraite ne sont pas payées par les travailleurs du privé. Elles doivent s’autofinancer avec les cotisations de chaque employé et de l’employeur, et les rendements obtenus par la CDPQ. Le gouvernement paie des actuaires du privé à très gros prix pour s’en assurer.

Indexation, calme plat depuis 1982 ?

En résumé, rien n’a bougé depuis 1982, si ce n’est qu’une très mince indexation pour les années de service accumulées après l’an 2000, plus des lois pour rendre la pleine indexation encore moins possible. Souvent la position des dirigeants des syndicats des secteurs publics envers les retraités a été négative pour des raisons obscures. De plus, certaines grandes associations de retraité(e)s n’ont pas accordé toute l’importance nécessaire à ce dossier pourtant prioritaire afin de réduire l’appauvrissement des aînés.

Principales causes de ces non-résultats ?

Pourquoi cette absence de résultat ? J’ose écrire que c’est surtout à cause de l’apathie de la grande majorité des retraité(e)s eux-mêmes, et surtout des nouveaux (nouvelles) et futur(e)s retraité(e)s qui ne se préoccupent pas du tout de leur avenir. Le Gouvernement le sait bien et il en profite à plein.

En plus, depuis 1982, il y a eu un manque de respect flagrant des politiciens envers les anciens serviteurs de l’État. Même si certains politiciens ont déjà comparé les décisions du gouvernement à un « hold-up », aucun politicien n’a eu le courage d’entreprendre un processus de correction. Nos ancêtres avaient un terme pour désigner ce genre de politiciens sans courage : « des lavettes ». Dans les faits, la majorité des politiciens ne connaît rien du dossier des régimes de retraite ou le connaît très mal et souvent avec beaucoup de préjugés.

Un mur financier attend les nouveaux retraités(e)s !

Les nouveaux (nouvelles) et futur(e)s retraité(e)s, si vous ne le savez pas déjà, après 10 ans, 15 ans de retraite et plus, vous allez frapper un mur solide, car vos revenus de retraite seront amputés annuellement de quelques milliers de dollars en augmentant avec l’âge comme un calcul d’intérêt composé. Ces montants seront multipliés par deux si les deux membres du même ménage sont retraités tous les deux des services publics. Durant ce temps, les coûts des services de santé et de l’hébergement vont avoir augmenté de façon exponentielle, mais l’ensemble de vos revenus n’aura pas suivi les hausses du coût de la vie. À titre d’exemple, un couple dans un CHSLD privé à Québec doit payer 5 000 $ par mois chacun, soit 120 000 $ par année, ce qui fera un beau total de 1 120 000 $ sur 10 ans. C’est peut-être un centre haut de gamme, mais l’ensemble de ces établissements ont tendance à toujours ajuster leurs prix sur les plus hauts et jamais sur les plus bas... Les nouveaux (nouvelles) et futur(e)s retraité(e)s doivent s’attendre à manquer de ressources lorsqu’ils arriveront à cette étape de leur vie parce que leurs revenus principaux provenant de leurs rentes de retraite (ou pensions) n’auront jamais été indexés au plein taux en fonction de la hausse du coût de la vie depuis le début de leur retraite.

 Rémi Beaulieu, retraité
21 février 2016

lundi 1 février 2016

Les régimes de retraite des secteurs public et parapublic: réalité ou fiction ?

Quelle était la situation des retraité(e)s du RREGOP  au 31 décembre 2011 ?
Quelle était leur rente annuelle moyenne?
Qu’ont-ils-elles reçu depuis, pour leur rente de retraite?

Ø 196 453 retraité(e)s du RREGOP : 
    rente annuelle moyenne = 16 647 $/an

Ø 121 122 retraité(e)s du RREGOP ayant 65 ans et plus :
    rente annuelle moyenne = 10 791 $/an (62% de tous les retraité(e)s du RREGOP) 

Ø   86 440 retraitées du RREGOP  ayant 65 ans et plus :
           rente annuelle moyenne =  9 990 $ /an (72% des retraité(e)s de 65 ans et  plus)

 Source : CARRA - Évaluation actuarielle du RREGOP 2011 - Tableau 4 page 11 (dernière évaluation actuarielle disponible)
 
Les retraité(e)s du RREGOP n’ont reçu aucune augmentation depuis le 2005, pour les années travaillées et cotisées de 1982 à 1999 inclusivement. Pourquoi? Parce que l'IPC (TAIR) a depuis été inférieur à 3%. Il en est de même pour tous les retraité(e)s touché(e)s par la désindexation de leur rente de  retraite : RRE, RRF, RRCE et RRPE.

Ils-elles ont toutefois obtenu plusieurs augmentations de coûts:  loyer, essence, nourriture, tarification de toutes sortes, impôts, taxes, etc. et on leur annonce, pour 2016, une augmentation du panier d’épicerie de 3,7 %. 

 Nous voulons rappeler que même si la désindexation a été décrétée il y a quelque 34 ans, les effets sont toujours présents, de plus en plus dévastateurs et que seule une intervention du gouvernement  peut les stopper.

Retraité(e)s :

Ø  Sortons de notre apathie et agissons.

Ø  Un premier geste: partager largement cette information.

Gaétan Morneau, retraité
Twitter :   @morneaug
 


 

dimanche 31 janvier 2016

Les oublié(e)s et laissé(e)s-pour-compte du système

Les retraité(e)s du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes public (RREGOP): des gras dur vraiment ?

  •  La réalité parfois dépasse parfois la fiction.
  •  Une image vaut mille mots.
  •  Incroyable mais vrai.
  •  Le RREGOP = pauvreté assuré
  •  Le RREGOP = perte du pouvoir d'achat garanti
  •  Et la croyance populaire dans tout cela ????
 

Note:

Les commentaires, textes ou opinions émis sur ce blogue, n'engagent que les signataires.

Nous nous réservons le droit de ne pas diffuser les commentaires jugés offensants ou diffamatoires.