samedi 10 décembre 2011

«Crimes d'honneur» et Charia : Vers quelle société nous dirigeons-nous?

Il y aura bientôt cinq ans la municipalité d’Hérouxville[1], adoptait ses

« Normes de vie des citoyens et citoyennes de la municipalité d’Hérouxville ». Beaucoup ont fait les gorges chaudes et ont ridiculisé le maire et ses six conseillers, et plus spécifiquement leur porte-parole André Drouin.

L’objectif poursuivi était de communiquer aux nouveaux arrivants l’information nécessaire afin que ces derniers fassent un choix éclairé en décidant de s’établir à Hérouxville.

Les normes de vie d’Hérouxville énoncent, entre autres, une série de principes d’égalité entre les femmes et les hommes et des règles régissant les festivités dans cette petite municipalité de la Mauricie. Où en sommes-nous aujourd’hui?

Que nous révèle l’actualité?

Le procès de la famille Shafia

Nous avons l’affaire Shafia ou quatre femmes, dont trois adolescentes, ont été retrouvées sans vie dans une écluse à Kingston en Ontario. Il pourrait s'agir ici, selon ce que tente de prouver la Couronne, de crimes d’honneur. Cette notion, de « CRIME D’HONNEUR » qui n’apparaît dans aucun manuel de droit au Canada, n’est pas reliée à l’islam, selon une experte[2] entendue au procès. Les crimes d’honneur proviendraient de sociétés patriarcales ou les inégalités homme/femme sont très importantes. L’honneur et la réputation de la famille reposent sur le bon comportement des femmes. À titre d’exemple, demander le divorce ou être l’objet de rumeurs d’infidélité peut provoquer le déshonneur. Tuer la femme, qui est la source de ce déshonneur, sert à purifier et rétablir l’honneur de la famille. Voilà certains éléments que nous révèle le procès des Shafia.

Ajoutons ici que les crimes d'honneur seraient surtout répandus au sein des populations musulmanes[3] et que beaucoup (la grande majorité) des gouvernements de pays islamiques souscrivent à la notion de crime d’honneur et l’inscrivent dans leurs lois.

Posons-nous la question suivante: avons-nous besoin d’immigrants qui appliquent de telles notions de barbaries au Canada? Nous sommes en droit de nous interroger sur nos règles d’immigration.

La charia au Québec

Le 5 décembre dernier « Le Devoir » titrait : « Charia - Des propos qui méritent d'être dénoncés ». Cet article[4] faisait référence au Téléjournal de Radio-Canada du 22 novembre ou un imam du Centre communautaire de
Brossard, Foudil Selmoure, propagandiste de la charia au Québec, lequel déclarait que cette loi coranique, autorise la lapidation des femmes et l'assassinat des homosexuels. La charia permet aussi, selon cet iman, «de couper la main aux voleurs». Il ajoute que « La charia est une loi de Dieu »
qui a pour but de ... «créer une société saine, pure, claire, équilibrée et balancée. C'est pour éviter les crimes, éviter les malentendus… Ce n'est pas nous qui nous donnons ce droit; ce sont des lois de Dieu et on ne peut pas les changer»

Aurions-nous pensé, il y a cinq ans, entendre de tels propos? C’est pourtant la triste réalité, et c’est à Brossard que ça se passe. La charia est à nos portes. Pourrait-elle être dans notre voisinage immédiat?

Il y a quelques semaines, Radio-Canada nous apprenait, à travers un reportage de France 2, qu’au Royaume-Uni, on enseigne dans les écoles musulmanes : comment couper une main, un pied et comment le faire (« correctement ») afin d’éviter les hémorragies… Sommes-nous certains que de tels enseignements ne se font pas, ici au Québec? Nos gouvernements, ont-ils étudié cette problématique? Nos corps policiers sont-ils aux aguets et prêts à réagir à de telles éventualités? Nos codes civil et criminel sont-ils à jour pour endiguer ces actes barbares?

Certains diront, qu’il s’agit ici d’une vision extrémiste? Seraient-ce les mêmes qui ont fait les gorges chaudes en 2007, sur les normes de vie d’Hérouxville? Il faut toutefois reconnaitre que ce ne sont pas tous les islamistes qui sont extrémistes, fort heureusement. Il faudrait que les musulmans modérés fassent entendre leur voix et dénoncent les extrémistes dans leurs rangs.

Les festivités à l’approche des fêtes

Au cours des dernières semaines, un cadre de Postes Canada a émis une directive aux 118 bureaux de service du Québec. Elle pouvait se lire comme suit : « Aucune décoration dans l'aire d'accueil et dans les espaces de travail accessibles à la clientèle » afin semble-t-il de ne pas heurter les sensibilités religieuses. Heureusement, cette malheureuse initiative a été annulée par le ministre responsable à Ottawa.

Le conseil municipal de ville Mont-Royal pour sa part en rajoute : plus de crèches de Noël devant l’Hôtel de Ville! Fort heureusement, le sapin devant l’Hôtel de Ville sera décoré. Ouf, on l’a échappé belle!

Devrons-nous bientôt cacher tous les éléments de notre patrimoine? Devrons-nous mettre une croix sur nos habitudes de festivités, qu’elles soient à connotation religieuse ou pas? Devrons-nous enlever la croix du Mont-Royal? L’éteindre durant les fêtes? Devrons-nous enfuir sous terre, toutes les croix de chemin du Québec?

Devrons-nous modifier ou bannir tous les noms des municipalités, des rues ou des lieux portant un nom de SAINT ou de SAINTE afin de ne pas froisser certaines religions? Serions-nous à la veille de devenir immigrants dans notre propre pays? La question mérite d’être posée?

Les immigrants doivent savoir quelles sont nos normes de vie.

Tous ces incidents dénotent un changement profond dans notre société. Notre tolérance légendaire se transformera-t-elle en une proverbiale mollesse? À voir évoluer les choses, nous pourrions le croire. Et nos gouvernements dans tout cela? Il y a là un manque de « leadership » évident en regard des accommodements dits raisonnables et tout ce qui s’y rattache. Il faudra pourtant qu’un jour que « kékun » mette ses culottes et prenne les choses en main.

Entre-temps, les nouveaux arrivants se doivent connaître notre mode de vie et s'engager à faire les efforts nécessaires pour s'y associer. Beaucoup le font déjà et s'intègrent bien. S’ils ont choisi le Québec, il ne peut, me semble-t-il, en être autrement. Nous devons vivre ensemble. Nous n'avons pas le choix. Les nouveaux arrivants doivent particulièrement savoir que l’égalité des hommes et des femmes est une valeur intrinsèque de la société québécoise.

Les immigrants, notamment ceux provenant des pays arabes, doivent savoir, et cela, sans équivoque que les lois canadiennes n’autorisent pas la charia et les comportements barbares et criminels qui y sont associés.


Références:
[1] Le 26 janvier 2007, la municipalité d’Hérouxville adoptait « Les normes de vie des citoyens et citoyennes d’Hérouxville »
[2] Shahrzad Mojab, une experte universitaire dans les crimes d’honneur du Moyen-Orient. 
[3] Yotam Feldner : chercheur au Middle East Media Research Institute (Institut de Recherche sur les Media au Moyen-Orient) basé à Washington.20 juin 2001
[4] Un texte signé par une douzaine de personnalités issues du monde journalistique, professoral et sociopolitique dans Le Devoir du 5 décembre 2011.
[5] Et un pied à la seconde offense

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