lundi 10 janvier 2011

L'État québécois vole aussi l'épargne-retraite de ses retraités.

Monsieur Descôteaux,

Dans votre article du 10 janvier 2011 « QUAND L’ÉTAT VOLE VOTRE ÉPARGNE-RETRAITE » vous donnez l'exemple de ce qui se passe en Europe, mais le même phénomène se passe bel et bien ici au Québec.

À chaque ronde de négociations depuis l'an 2000, les centrales syndicales avec l'accord tacite du gouvernement pigent allégrement dans les fonds de retraite de la CARRA.

Ces fonds rappelons-le appartiennent d'une part aux cotisants i.e. les employés actifs et d'autre part aux retraités(*). Or les centrales syndicales ont négocié des baisses de cotisations (de 2000 à 2005), s'appropriant ainsi une somme d’environ 4 milliards de dollars dont la moitié appartenait aux retraités.

Lors de la dernière ronde de négociations, ce même gouvernement et ces mêmes centrales syndicales ont négocié pour les employés actifs des taux de cotisations nettement inférieurs (8,69%) aux recommandations des actuaires de la CARRA (10,08%), privant ainsi le fonds de retraite (RREGOP) de sommes importantes pour les futurs retraités. Que vaudraient ces sommes non versées dans 50 ans? Ils le font car il y a de l'argent dans le fonds. Cet argent disons-le appartient en partie aux retraités. Les cotisations qu’ont versées les retraités ce sont leur épargne-retraite, les sommes que le gouvernement n’a jamais versé dans ces fonds (RREGOP, RRPE, RRE, RRF, etc.) c’est du salaire différé.

Mario Dumont, en 2007, alors qu'il siégeait à l'Assemblée nationale qualifiait cette situation de hold-up. La situation perdure depuis tout ce temps. S’approprier un bien qui appartient à un autre cela s’appelle en français du VOL.

Nul n'est besoin d'aller en Europe, NOUS AVONS AUSSI AU QUÉBEC UN ÉTAT QUI VOLE L’ÉPARGNE-RETRAITE DES SES EX-EMPLOYÉS. 

(*) Le gouvernement ne verse pas sa part dans les fonds de retraite (RREGOP, RRE, RRF, etc).

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